Irmgard Zavelberg
violon
Sylvie Altenburger
violon alto
Ulrike Zavelberg
violoncelle
Tinta .S.Von Altenstadt
violon
Jean Christophe Feldhandler
composition
Marc Pichelin
réalisation électroacoustique
Marc Feld
texte original et voix
"Obscurités" a comme origine des fragments de textes et de bouts de phrases d'Edmond Jabès et de Franz Kafka. Ces phrases creusent des chemins obscurs, secrets, dévoilés par détour.
L'idée était que ces phrases n'apparaissent jamais mais qu'elles guident les différents caractères de la pièce en hommage au quatuor à corde de Luigi Nono "Fragmente Stille an Diotima"interprété par le quatuor Rubin. Cependant, peu à peu une volonté d'un dialogue plus ouvert, d'une confrontation plus intense s'est fait jour. De cette volonté est née la demande à Marc Feld d'écrire un texte avec ces phrases mais sur un principe d'effacement, de recouvrir ces mots sous d'autres mots, sous d'autres obscurités. Texte qui sera lui même enfoui, effacé, déchiré par la musique mais qui sera également présent.
Une phrase a résisté et reste audible.
Jean Christophe Feldhandler a voulu accroître ici la marge en faisant résonner au texte original un texte de Michel Butel dit par lui-même (une de ses chroniques bleues radiophoniques).
Sa voix, son souffle sont comme une chaleur, une espèce de lucidité invisible dans le grain noir de la voix.
"Obscurités" was born of text extracts and sentence fragments taken from works by Edmond Jabès and Franz Kafka. These phrases cross dark, secret paths, which become exposed throughout the course of the music.
It was intended that these phrases should not be heard, but rather that they would guide the piece’s different characters in homage to Luigi Nono’s string quartet "Fragmente Stille an Diotima", performed by the Rubin Quartet. However, little by little the desire materialised for a more open dialogue, for a more intense confrontation. Mark Feld took heed of this desire and wrote a text which contained the same phrases, but used the principle of erasure to conceal them underneath other words, under other obscurities. The text itself becomes buried, erased, obliterated by the contemporaneous music.
One sole phrase has resisted and remains discernible.
Jean Christophe Feldhandler wanted to push the boundaries by making the text resound with a text written and read by Michel Butel (from one of his signature radio shows).
His voice and his breath are warm, and an almost playful tone hides in the grainy depths of his voice.