Les quatre musiciens élaborent collectivement, par la production et l’organisation du matériau acoustique, une musique organique, dense, tantôt sombre comme le rouge du sang dans les veines, tantôt éblouissante comme le vermillon des laves en fusion trouant la nuit …Le recours à l’improvisation individuelle et collective reste prépondérant, même si quelques improbables éléments thématiques parsèment avec bonheur l’ensemble du propos, et contribuent à préciser un incertain parcours narratif. Quoiqu’il en soit, ce « Rouge » distille un lyrisme sauvage, quelque peu désespéré, dans une synthèse réussie entre les libertés de la musique improvisée européenne et le « no future » des esthétiques post punk.